J'ai les pieds et la tête dans le dhamma, le coeur et les mains dans la kabbale. Voilà en résumé ma situation.

Dans ce topic je tente d'approfondir ma reflexion et compréhension de comment ces deux courants s'articulent dans leur doctrines, comment tantôt ils se confondent, se complètent ou s'opposent radicalement. Très modestement, car pour ce qui est de la kabbale que je cotoie depuis plus de 10 ans je ne suis toujours qu'un débutant, pour ce qui est du dhamma j'ai fais un peu plus de chemin. Afin que l'on sache d'ou je parle et quelles sont mes influences, j'étudie la kabbale a Bnei Baruch et j'avais participé au groupe de Paris il y a un certain nombre d'années. En ce qui concerne le dhamma je suis passé par S.N.Goenka et je me positionne aujourd'hui dans la branche suttavadin du theravada, proche des enseignements de Banthe Vimalaramsi et de différents autres bikkhus contemporain ou non, notamment Webu Sayadaw, célèbre moine birman qui mettait l'accent sur la constance et la simplicité de la pratique.

Ce topic sera une suite de bribes de reflexion, un genre de brainstorming. Je suis à des années lumière d'avoir développé une pensée suffisament approfondie et complète à partir de ce point de vue interconfessionnel et c'est une peu le travail que je veux faire ici à la petite mesure de ce que je pense comprendre.

Heureusement les bases ne sont pas compliquées et on ne saurait faire mieux que commencer par le rôle absolument fondamental qu'occupe le désir dans ces deux traditions. Le dhamma et la kabbale sont les deux seules traditions à présenter de facon claire et limpide une métaphysique du désir. Les religions monothésites quant à elles présentent plus audiblement une théologie de l'amour divin. Bien que la métaphysique du désir ne soit pas absente de leurs sources scripturaires elle n'est pas présentée comme un sujet d'étude et de méditation essentiel à la pratique religieuse. Je ne dis pas que c'est inexistant mais d'ampleur peu comparable.

En d'autre termes la kabbale et le dhamma reconnaissent toute deux une métaphysique du désir dont l'ignorence des lois naturelles produit de la souffrance qui a potentiellement pour vocation d'éveiller en nous le désir de trouver la compréhension nécessaire pour y échapper. C'est donc de grès ou de force mais sur des échelles de temps métaphysique qui dépassent l'imagination et c'est donc tout logiquement que l'on trouve dans ces deux traditions le concept de réincarnation.



à suivre